24 novembre 2022

L’engouement pour la murale en Mauricie : Un portrait mur à mur

Par Élise Rivard

L’homme des cavernes qui a peint sa mésaventure avec des mammouths aurait pu se réclamer «premier muraliste». Depuis, bien des enfants ont eu cette envie irrésistible de dessiner sur les murs, sous la désapprobation des parents. Les graffiteur·euses de ce monde s’en servent pour montrer leur présence, provoquer et dénoncer.

On s’en servait à l’époque pour faire de la publicité, comme celle découverte sur la rue Hart à Trois-Rivières en 2019. Aujourd’hui, on aborde davantage les murales comme un type d’art public, qui s’exprime avec une voix de géant. L’engouement autour est tout aussi grand, et ce, sur l’ensemble du territoire de la Mauricie.

Lorsqu’elle investit l’espace public, la murale permet de donner une visibilité d’une toute autre dimension aux artistes en arts visuels et d’afficher nos couleurs en tant que ville. L’effet rassembleur suscité explique la montée en croissance des murales dans nos rues et quartiers. Une tendance qui n’est pas près de s’arrêter. Nos murs n’ont qu’à bien se tenir!

Le dossier qui suit présente différentes personnes qui injectent leurs couleurs dans ces projets de murales : les diffuseurs et organismes qui proposent et soutiennent, ainsi que cinq artistes muralistes de notre région (toutes féminines par le plus grand des hasards!) qui concrétisent ces impressionnantes fresques. Exit Michelangelo! Nos talents locaux pourraient repeindre la chapelle Sixtine.

La traversée, murale réalisée par Camilia Leclerc-Richard sur la rue Royale au centre-ville de Trois-Rivières © Olivier Croteau

Les organismes de diffusion : Donner les couleurs primaires

Depuis quelques années, plusieurs municipalités de la région ont décidé d’investir dans la création de murales, dont les villes de Trois-Rivières et de Shawinigan.

Pour en savoir davantage sur leur vision et leurs motivations, notre équipe est allée à la rencontre de Marie-Andrée Levasseur, directrice des arts visuels chez Culture Trois-Rivières, et de Stéphanie Gamache, coordonnatrice à la médiation chez Culture Shawinigan.

C’est comme ça que les fruits sont faits, murale réalisée par Andrée Godin sur l’une des façades de l’Atelier Silex à Trois-Rivières © Romane Dumas-Kemp

Andrée Godin : Redonner le sourire aux passant·es

Découvrez ici le fruit du travail d’Andrée Godin, l’artiste derrière la murale C’est comme ça que les fruits sont faits réalisée sur l’une des façades de l’Atelier Silex à Trois-Rivières.

1901 Avenue Shawinigan, murale réalisée sur l’Avenue Mercier entre la 4e et la 5e rue de la Pointe à Shawinigan à l’initiative de Josette Villeneuve © Josette Villeneuve

Josette Villeneuve : Léguer la culture en héritage

Plongez dans l’univers de Josette Villeneuve et de son œuvre 1901 Avenue Shawinigan, réalisée sur l’Avenue Mercier entre la 4e et la 5e rue de la Pointe au centre-ville de Shawinigan.

La traversée, murale réalisée par Camilia Leclerc-Richard sur la rue Royale au centre-ville de Trois-Rivières © Olivier Croteau

Camilia Leclerc-Richard : Porter un double regard

Jetez un œil au travail de Camilia Leclerc-Richard, celle à qui l’on doit la murale La traversée, visible au coin des rues Royale et des Forges au centre-ville de Trois-Rivières.

Sœurs, murale réalisée par Myriam Fauteux et Roxanne Lacourcière dans le quartier Saint-Marc à Shawinigan © Emilie Duchesne

Myriam Fauteux : Redonner à la communauté

Découvrez le travail de médiation et de création de Myriam et de son acolyte Roxanne dans ce portrait brossé à l’occasion de la création de la murale Sœurs, située dans le quartier Saint-Marc à Shawinigan.

Accueillir des tournesols, murale réalisée par Patricia Kramer sur la rue Notre-Dame-Est à Trois-Rivières © Olivier Croteau

Patricia Kramer : Célébrer la liberté d’expression

Célébrez la liberté avec Patricia Kramer, l’artiste derrière les murales Accueillir des tournesols (Trois-Rivières) et Léger brouillard (Batiscan) réalisées respectivement dans le cadre des Créations inattendues de Culture Trois-Rivières et du Circuit de murales de la MRC des Chenaux.

Un travail honnête, murale réalisée par Sébastien Vigneault à St-Luc-de-Vincennes © MRC des Chenaux

MRC des Chenaux : Murales de ville et murales des champs

L’été dernier, la MRC des Chenaux inaugurait les quatre premières œuvres réalisées dans le cadre de son Circuit de murales.

Pour en savoir davantage, on vous invite à lire l’entretien donné à notre équipe par Élyse Marchand, agente de développement culturel et touristique pour la MRC des Chenaux.

Accessibles, gratuites et visibles, les murales continuent de se multiplier comme à Nicolet avec l’œuvre de Maxime Charland qui rend hommage à Gabrielle Granger, ou encore avec celle de Jacques Newashish qui marque la présence ancestrale de la Nation Atikamekw à Trois-Rivières. Alors quand bien même que la murale serait éphémère, l’art de faire des murales, lui, est là pour rester!

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