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- MRC des Chenaux : Murales de ville et murales des champs
Si l’idée de la murale vous semble synonyme d’urbanité, détrompez-vous! La «ruralité» aussi s’approprie cette tendance et de très belle façon. Tel qu’évoqué dans le portrait de Patricia Kramer, les milieux ruraux ne sont pas à la traîne, au contraire. D’ailleurs, la MRC des Chenaux devait être un précurseur en circuits de murales en région, si ce n’était d’une pandémie qui a stoppé l’initiative, prise d’abord par Marie-Pier Lemaire, puis reprise par Élyse Marchand, actuelle agente de développement culturel et touristique pour la MRC.
Une question de revalorisation
L’idée derrière le Circuit des murales de la MRC des Chenaux était de remplacer le Parcours Campagn’Art par un nouveau circuit qui allait mettre en valeur les arts visuels autrement, qui allait rendre les arts accessibles à la population et dynamiser le territoire tout en donnant priorité aux artistes du coin. L’idée, ici, c’est d’unir le culturel au touristique et de revaloriser le territoire en donnant envie aux gens de visiter une municipalité moins fréquentée.
De gauche à droite : Normand Hamelin, maire de Batiscan, Patricia Kramer, artiste derrière la murale Léger Brouillard, Normand Hamelin, administrateur de la caisse Desjardins de Mékinac-Des Chenaux. © MRC des Chenaux
Le circuit a été pensé pour mettre en valeur des lieux touristiques d’ici, en commençant par quatre municipalités. Durant les trois prochaines années (de 2022 à 2024), les dix municipalités de la MRC des Chenaux pourront se vanter d’avoir chacune leur murale. Dans l’appel d’offres aux artistes, madame Marchand m’explique : «On avait mis des mots clés, mais on était quand même très ouvert au niveau de la liberté artistique. Il fallait surtout que ça s’insère dans le milieu.» Embellir et rendre hommage pour que ça résonne dans le vécu.
De gauche à droite : Sébastien Vigneault, artiste derrière les murales Dame nature et Un travail honnête, et Suzanne Rompré, mairesse de Sainte-Anne-de-la-Pérade. © MRC des Chenaux
Un circuit tout en beauté et en fierté
Vous ne planifiez pas souvent un détour à St-Luc-de-Vincennes? Plus maintenant! Le circuit veut vous donner l’envie irrésistible de vous y arrêter pour admirer la très belle œuvre de Sébastien Vigneault, Un travail honnête. Notre rare artiste masculin à l’œuvre dans la région cette année a été plus qu’actif avec, pas une, mais bien deux œuvres présentées dans le parcours. Sa deuxième murale, Dame nature, est visible dans la municipalité de Ste-Anne-de-la-Pérade.
De gauche à droite : Christian Gendron, maire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, et Linda Letendre, artiste derrière la murale Sainte-Geneviève, 300 ans d’histoire. © MRC des Chenaux
À Ste-Geneviève-de-Batiscan, c’est l’artiste Linda Letendre, citoyenne de l’endroit, qui a entrepris une immense fresque représentant les 300 ans d’histoire de la municipalité, à l’aérographe, sur les piliers du pont. Celle-ci suscite d’ailleurs beaucoup de commentaires du public. On y sent toute la fierté des habitant·es des environs.
Du côté de la MRC, le désir est grand d’avoir toujours plus de murales et de placer d’éventuelles bornes pour indiquer le meilleur point de vue de chacune. La murale espère remplir un rôle de positionnement. «La MRC des Chenaux est celle de la région qui est la moins connue, que les gens situent le moins bien.» Gageons qu’ils n’auront plus de difficulté à se mettre «sur la map»!
L’art de la murale et son récent développement dans la région vous fascinent autant que nous? On vous invite à consulter notre dossier complet sur le sujet juste ici.