24 novembre 2022

Josette Villeneuve : Léguer la culture en héritage

Par Élise Rivard

Pratiquant la peinture, le collage et le dessin, Josette Villeneuve est une artiste d’expérience. Elle est la preuve que peu importe son âge, on peut toujours se renouveler en osant relever de nouveaux défis. Et son dernier défi artistique était de taille, si j’ose le jeu de mots.

Josette Villeneuve devant la murale 1901 Avenue Shawinigan © Gregg Silver

Un pour tous, tous pour un

Josette me confie l’aspect le plus important selon elle pour bien débuter et réussir une murale : s’entourer d’une bonne équipe. Et c’est précisément ce qu’elle a fait! Aidée par l’artiste muraliste Rafael Sottolichio, de Caroline Potvin au mapping, ainsi que des artistes Cyndie Lemay, Grégoire Cusson et Gregg Silver, madame Villeneuve a pu réaliser son rêve. «Je savais que je pouvais le faire, mais je ne l’ai pas fait seule. Ça prend une équipe, et ça prend une harmonie.»

Habitant elle-même Shawinigan – une ville née de l’énergie de l’eau – Josette ne pouvait négliger la présence de l’eau, tout comme celle de la forêt et de son patrimoine vivant. Pour représenter ces éléments, elle a donc opté pour une technique propre à sa manière de dessiner en pixels. Le résultat : un Shawinigan actuel, ancré dans le numérique. 1901 Avenue Shawinigan, une murale qui réunit la ville et son style.

Selon Josette, l’art de la murale a une dimension intrinsèquement publique. Les gens peuvent voir les artistes travailler, avoir accès à la création de l’œuvre. Les gens s’assoient, regardent les artistes travailler, leur partagent leurs commentaires, leur proposent de l’aide. Ça crée une affluence, une attraction. En plus, ça développe une collaboration naturelle.

« Je voulais que ce soit moi, mais dans le lieu où elle est située, il fallait que ça parle du patrimoine, de l’histoire de Shawinigan et de manière actuelle. »

Élèves de l’école primaire alternative de l’Énergie en plein processus de création de la murale 1901 Avenue Shawinigan © Instants

Dessine-moi un poisson

Lors de l’élaboration du projet, un véritable volet de médiation culturelle avait été prévu en partenariat avec l’école primaire alternative de l’Énergie. C’est ainsi que des élèves sont venus peindre des poissons dans la rivière au bas de la murale. Impressionnés et ravis de pouvoir aider, les enfants ont alors pu expérimenter le métier de muraliste.

Pour Josette, ce geste avait une connotation toute personnelle : «Mon petit-fils Hubert était de la classe de l’école de l’Énergie qui a peint les poissons colorés avec moi. C’était important qu’il soit présent avec sa classe.»

1901 Avenue Shawinigan, murale réalisée sur l’Avenue Mercier entre la 4e et la 5e rue de la Pointe à Shawinigan à l’initiative de Josette Villeneuve © Gracieuseté de l’artiste

Les paroles s’envolent, les murales restent

Selon madame Villeneuve, l’engouement actuel pour les murales tient du fait qu’il s’agit d’œuvres publiques dont la présence anime la ville, touche directement les gens par l’entremise, entre autres, de parcours extérieurs accessibles.

Bien que Josette Villeneuve soit habituée aux œuvres de nature éphémère, elle espère que sa murale marquera l’histoire de sa ville : «Cette murale est un legs à ma ville, à ma famille. J’en suis vraiment fière. J’aime l’énergie et la lumière qu’elle dégage.»

Pour admirer le processus de création de 1901 Avenue Shawinigan, on vous invite à regarder cette superbe vidéo réalisée par Gregg Silver :

L’art de la murale et son récent développement dans la région vous fascinent autant que nous? On vous invite à consulter notre dossier complet sur le sujet juste ici.

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