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17 février 2022
Thomas Grégoire et le FestiVoix de Trois-Rivières : De musique et d’innovation
Le FestiVoix de Trois-Rivières est un événement culturel et touristique majeur en Mauricie. Pendant 9 jours, près de 100 spectacles d’artistes de renommée et émergents sont offerts sur 12 scènes au cœur du centre-ville de Trois-Rivières, de son quartier historique et aux abords du fleuve Saint-Laurent. Mais qui se cache derrière la direction de ce festival? Voici le portrait de Thomas Grégoire, directeur général et artistique du FestiVoix.
Quel est le plus gros défi lorsqu'on est à la tête d'une organisation comme le FestiVoix?
Le principal défi est de réussir à offrir un événement culturel d’envergure à la fois artistiquement ambitieux et le plus accessible et inclusif possible en prenant en compte des enjeux économiques, sociaux et durables tout en s’assurant de la pérennité de la santé financière de l’événement.
© Cyrille Farré
Pour un organisme comme le FestiVoix, est-ce que la direction artistique touche uniquement le domaine musical?
Certainement pas! La direction artistique d’un organisme culturel comme le nôtre teinte la gestion et l’ensemble des actions entreprises pour poursuivre sa vision et sa mission. La direction artistique du FestiVoix se traduit non seulement à travers la programmation, par des artistes diversifiés, des styles musicaux variés et des choix musicaux audacieux, mais également par l’aménagement des sites, la scénographie mise en place pour mettre en valeur les lieux de patrimoine utilisés lors de l’événement ainsi que par l’aspect visuel et l’image de marque de l’événement. Par exemple, nous avons dévoilé dernièrement l’affiche officielle du FestiVoix 2022 qui a entièrement été réalisée avec du papier par l’artiste trifluvienne Suzie Bergeron.
Notre vision artistique se reflète dans l’ensemble des décisions relatives à l’événement, mais transparaît aussi dans tous les autres événements et projets déployés par le FestiVoix tout au long de l’année, comme les conférences, les cocktails, les initiatives de médiation culturelle, les spectacles, etc.
Qu’est-ce que ça implique d’être à la fois directeur général et directeur artistique?
Être à la fois directeur général et directeur artistique, ça implique quelquefois de devoir séparer les deux rôles; de trouver un moyen de les développer individuellement, mais surtout de savoir les réunir au bon moment pour concrétiser la vision d’ensemble de l’événement. Ils sont interreliés et me permettent d’être conscient à la fois des enjeux de direction générale, mais aussi des objectifs artistiques pour avoir un portrait global de l’organisation. Évidemment, je ne suis pas seul. J’ai la chance d’être bien entouré par des gens très compétents qui participent à nourrir cette vision à travers des comités et des discussions tout en m’épaulant dans les deux sphères.
Quelle est la chose que vous préférez de votre poste de directeur général et artistique?
J’adore mon poste parce qu’il me permet de mettre à profit mon côté entrepreneurial, mais également de donner libre cours à toute ma créativité à travers un champ de possibilités immense. C’est vraiment stimulant de mobiliser l’équipe et de les amener à se dépasser pour un objectif commun en tentant constamment de se renouveler.
Qu’est-ce que ça prend pour être un bon directeur général, un bon directeur artistique?
Je pense qu’il faut savoir trouver un bon équilibre entre la prise de risque et la sagesse tout en ayant une vision à court, moyen et long terme précise pour faire progresser l’organisation. Il est évidemment essentiel d’être bien entouré, d’avoir une équipe passionnée qui est prête à embarquer dans tes 1001 projets (dans mon cas) et sur laquelle tu peux t’appuyer. Il faut bien se connaître, être en mesure de cibler ses forces et suivre son instinct, mais également être conscient de ses faiblesses et de tenter de s’améliorer.
En tant que directeur artistique, quel est votre enjeu principal?
Mon enjeu principal est d’arriver à conjuguer nos ambitions artistiques et de les faire progresser en misant sur la découverte tout en respectant les goûts et les attentes du public dans des paramètres financiers restreints.
© Cyrille Farré
À quoi ressemble votre quotidien?
C’est difficile de décrire une journée type, chaque jour est différent! Je jongle souvent avec plusieurs dossiers en même temps : gestion du budget, concertation avec le milieu touristique, rencontres avec les partenaires, gestion de ressources humaines, programmation, projets artistiques ou encore décisions relatives à l’aménagement des sites. Bref, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas! S’il y a une seule chose qui ne change jamais, je dirais que c’est les 2-3 minutes que je prends chaque jour pour faire quelques passes de ballon dans le bureau!
Thomas Grégoire, directeur général et artistique du FestiVoix de Trois-Rivières
Pourquoi avoir choisi un organisme comme le FestiVoix?
Comment refuser de travailler pour un organisme comme le FestiVoix? Blague à part, ce choix fait écho à mon intérêt pour le milieu culturel et touristique. J’ai toujours souhaité travailler avec et pour les artistes. De plus, la mission d’accessibilité du FestiVoix m’a particulièrement interpellé. C’est important pour moi de m’investir dans mon milieu et le FestiVoix me permet de le faire. L’événement, à la croisée des chemins entre le milieu culturel, touristique, économique et événementiel, a un impact majeur pour la région en générant des retombées significatives sur l’ensemble de la communauté.
