14 septembre 2023

Le festival Mauricie Arts Vivants : un rêve devenu réalité pour Jérémy Verain

Avec la venue de l’automne s’amène dans notre région la première édition du festival Mauricie Arts Vivants (MAV), qui aura lieu dans la MRC de Maskinongé du 22 au 24 septembre prochains. Réunissant pas moins d’une quarantaine d’artistes, provenant du Québec et du Canada, le public assistera à des prestations alliant musique, danse, théâtre, performance et cirque. Regard sur la première édition du MAV avec l’instigateur du projet, le commissaire en arts vivants Jérémy Verain.

L'homme derrière le MAV

Adolescent, Jérémy Verain rêvait d’arts si bien qu’une fois jeune adulte, il entreprend des études en médiation culturelle ainsi qu’en histoire de l’art. À la suite de l’obtention d’une maîtrise en gestion des organisations culturelles, il passe quelques années à affiner ses connaissances avant de s’envoler vers de nouveaux horizons. Amène à l’idée de vivre de folles aventures, son périple à l’étranger le conduit tout naturellement au Québec, en Mauricie. Fort de son expérience acquise en France, Jérémy exploite habilement ses nombreuses aptitudes acquises au fil des ans et crée le festival Mauricie Arts Vivants (MAV).

Le 22 septembre à 20h, assistez au lancement du MAV à La petite Place des Arts à Saint-Mathieu-du-Parc. Parmi les artistes qui performeront pour vous? Le krumper 7Starr, le collectif montréalais People Watching et la Ligue d’improvisation musicale de Montréal. © People Watching dans l’œil de Dina Sok

L’émergence d’un projet novateur

En tant que directeur général et codirecteur artistique, Jérémy désirait créer un événement d’envergure depuis une vingtaine d’années. « C’est un projet qui attendait les bonnes personnes puis le bon contexte pour se déployer. » Avec Suzanne Guillemette, présidente et fondatrice de La petite Place des Arts, ce rêve a pu éclore. « Humainement, il y [a eu] une belle affinité. » Plus encore, l’arrivée de Karine Pion, codirectrice artistique et coordonnatrice du MAV, a été déterminante dans l’élaboration du festival. « [Nous avions] envie de développer un événement artistique rassembleur, audacieux, qui met en valeur des expressions artistiques contemporaines diversifiées [et] d’avant-garde. [Cette] rencontre nous a donné la force et l’impulsion pour démarrer le projet. »

En toute transparence, Jérémy avoue que ce festival est plus intime. « Il est né [de] la relation que j’ai développée avec le territoire [et de] mon attachement à la région. » Saint-Mathieu-du-Parc, Saint-Élie-de-Caxton et Saint-Paulin possèdent « un beau patrimoine naturel, mais aussi […] culturel. » Pour Jérémy, « chaque village a sa singularité. C’est l’addition de ces singularités qui crée la richesse du territoire. » La présence nombreuse d’artistes et d’artisan·es résidant dans ces agglomérations rurales est bénéfique, tel « un terreau fertile [permettant de] créer quelque chose de singulier. »

Le 24 septembre à 16h, rendez-vous à l’école Villa-de-la-Jeunesse à Saint-Élie-de-Caxton, alors que l’artiste Elie-Anne Ross présentera FLUX, une performance s’inspirant du roman Mrs. Dalloway de Virginia Woolf. © Pierre Tran

Le 23 septembre à 17h30, voyez Serpentine de l’artiste Daina Ashbee, un spectacle à la frontière de la danse et de la performance présenté dans l’ambiance feutrée de la chapelle du camp du Lac Vert à Saint-Mathieu-du-Parc. © Ian Douglas

L’incarnation d’une programmation inclusive, originale et pluridisciplinaire

Souhaitant refléter la création québécoise dans sa diversité culturelle, Jérémy et Karine ont misé sur une programmation présentant « des artistes [à la] voie artistique unique, singulière, originale. » Privilégiant l’audace et la générosité de leurs interprètes, il était primordial qu’ils et elles soient aptes à sortir de leur zone de confort pour aller à la rencontre de leurs spectateur·trices afin de partager leur démarche respective. Durant ces trois jours de prestations, le public fera donc l’expérience d’un juste équilibre entre les artistes de la relève et les artistes établi·es, tels que Justine Bellefeuille, Camil Bellefleur, Daina Ashbee, Jacques Newashish, Les Sages Fous et plusieurs autres. « J’ai l’impression que c’est un aboutissement de quinze [voir] vingt années de carrière, de cheminement dans le milieu des arts. Je suis très heureux de pouvoir partager ça avec le public et notre communauté au sens large. »

Le 23 septembre à 19h, on se retrouve à l’Amphithéâtre du parc récréoforestier de Saint-Mathieu-du-Parc. Au programme? Les prestations des artistes Jacques Newashish, Rébecca Deraspe, LA TRESSE et Philippe Brach. © LA TRESSE dans l’œil de Do Phan Hoi.

Tout le monde y gagne

Qu’il s’agisse de la Mauricie, de la MRC de Maskinongé ou des interprètes, tous et toutes bénéficieront de la visibilité qu’occasionne un tel festival. « Le fait de proposer un événement très audacieux avec une programmation artistique très avant-gardiste, pluridisciplinaire, diversifiée, dans des petits villages, dans des endroits où il n’y a pas de théâtre, ça amène les artistes à revisiter complètement leur démarche et à voir comment [celle-ci] peut rencontrer un territoire, un public, dans un contexte différent de celui du théâtre ou de la salle de concert. C’est très stimulant pour les artistes. »

Au vu de cet accomplissement, nous ne pouvons que souhaiter le meilleur des succès à Jérémy et toute son équipe pour cette première édition du MAV.

Pour en savoir davantage, assister gratuitement aux divers ateliers ou vous procurer des billets pour la ou les représentations de votre choix, voici la programmation complète de la première édition du MAV.