La petite Place des Arts à Saint-Mathieu-du-Parc : un projet par et pour la communauté

Vous vous rappelez ces rencontres du dimanche, après la messe, sur le parvis de l’église? La petite Place des Arts possède la même âme rassembleuse. Les gens qui y travaillent comme ceux qui côtoient l’endroit ont ce je-ne-sais-quoi qui fait qu’une simple visite suffira pour vous charmer et vous donner le goût d’y retourner! Pourquoi? Parce que La petite Place des Arts mise avant tout sur sa communauté, « on veut créer l’appartenance », de dire Suzanne Guillemette, présidente de l’endroit. « Un lieu ne peut exister sans l’aval de la communauté, ce sont nos premiers clients. »

C’est d’ailleurs grâce au rêve de cette femme qu’une famille tissée aussi serrée a pu voir le jour! Suzanne Guillemette, propriétaire d’un chalet à Saint-Mathieu-du-Parc depuis 2012, avait le projet de venir s’établir définitivement à sa retraite. Déjà impliquée de diverses façons dans la municipalité, c’est son amour pour les arts et ses nombreuses visites dans divers centres d’arts qui l’ont inspirée à organiser un premier événement à teneur artistique dans son village d’adoption avec St-Mathieu s’expose, où des artistes de la municipalité et des environs étaient invité·es à exposer leurs œuvres, tout simplement.

Administrée sous forme d’OBNL pour la partie artistique tout en louant les locaux pour l’autre portion de la bâtisse, Suzanne Guillemette voulait créer un partenariat privé/organisme.  Ainsi, elle pouvait offrir un endroit potentiel pour l’installation d’un éventuel café. « C’est très important qu’il y ait un café dans le village, car un centre d’arts ne peut vivre seul. La clientèle de l’un sert la clientèle de l’autre. »

Et pour intégrer celle-ci, qui de mieux que les enfants, « qui se sont appropriés la place », l’école alternative de la Tortue-des-Bois étant juste à côté. « Depuis trois ans, nous collaborons. Toute l’année durant, ils viennent nous visiter et s’imprègnent de ce qu’ils voient. Puis, à leur tour, ils font une exposition dans le style de l’œuvre qu’ils ont préférée. Cette exposition devient un lieu de rassemblement, dans un espace où parents et grands-parents se retrouvent autour d’un même intérêt. »

Un lieu, plusieurs vocations

Si la salle Desjardins est réservée aux artistes professionnel·les, le deuxième étage est à vocation multidisciplinaire. On y présence des conférences, des spectacles de danse, des ateliers… Quant aux murs du café Les funambules, ils sont réservés aux artistes émergent·es. « L’idée de démocratiser l’art, c’est aussi de permettre de sentir que nous ne sommes pas élitistes », de mentionner madame Guillemette. Le jardin, en tant que fenêtre sur les arts, est lui aussi habité par des œuvres, celles-là, données par des artistes. Cet été, elles et ils nourrissent le projet d’y installer une petite scène, où poésie, conférences et autres activités feront vivre en toute nature ce lieu de prédilection des amatrices et des amateurs d’arts de la région!