27 juin 2024

Nouvelle exposition permanente : Transformations de fond au musée Boréalis

Par Judith Mc Murray

Contenu créé en partenariat avec Culture Trois-Rivières

À la suite de près de cinq ans de travail, voilà que le musée Boréalis ouvre officiellement les portes de sa toute nouvelle exposition permanente Transformations. On y dévoile une exposition davantage axée sur l’aspect social derrière l’industrie des pâtes et papiers, ainsi que sur la forêt d’aujourd’hui.

Rappelons que Boréalis a vu le jour officiellement en 2010. Comme le souligne Romain Nombret, directeur du patrimoine chez Culture Trois-Rivières, après environ 10 ans d’existence, un musée doit souvent songer à se renouveler. « Nous ici, l’exposition avait 13 ans. Elle avait très bien vieilli, mais il faut s’actualiser et amener des perspectives différentes ».

C’est ainsi que prend forme la nouvelle exposition permanente du musée, soit dans un désir profond de proposer de nouvelles visions au public. « Transformations, le titre, il est assumé à tous les égards. Transformations de l’industrie. Transformations sur la ville de Trois-Rivières. Transformations du musée », relève à ce propos le directeur.

Il poursuit, « on a un coup d’œil plus anthropologique et moins historique sur l’ensemble de l’exposition. C’est plus englobant et c’est traité différemment. On ne parle plus seulement de l’usine, mais vraiment des composantes sociales ». L’équipe portait alors le désir de refléter davantage les enjeux sociétaux d’autrefois, tout en progressant vers ceux d’aujourd’hui.

 

« Je dirais même qu’on voulait si possible être à l’avant-garde du côté muséal. Boréalis est réputé depuis son ouverture au niveau du patrimoine mémorial pour son approche d’avant-garde, puis on veut continuer d’être reconnu pour ça », témoigne Romain Nombret. Par conséquent, l’exposition fut conçue essentiellement en trois grands actes qui ont chacun des angles distinctifs, tout en ayant pour objectif global d’amener les visiteur⋅es au cœur de l’expérience muséale.

Auparavant, Boréalis offrait des visites guidées de manière rigoureuse tout au long de l’été. Cette fois, on se tourne plutôt vers une vision de muséologie moderne, soit de proposer la visite libre dans une exposition plus immersive et intuitive. Concept développé au sein d’autres institutions muséales au Québec, Boréalis avait une fois de plus le désir de s’actualiser. C’est pourquoi le public retrouvera plutôt de l’animation ambulante, c’est-à-dire, des guides présents dans le parcours pour répondre à leurs questions. Les visites guidées resteront disponibles pour les groupes sous réservation.

« Transformations, le titre, il est assumé à tous les égards. Transformations de l’industrie. Transformations sur la ville de Trois-Rivières. Transformations du musée. »

Romain Nombret, directeur du patrimoine chez Culture Trois-Rivières

© Étienne Boisvert

Nouvelle exposition en trois actes

On se souviendra des voutes qui terminaient de manière singulière l’ancienne exposition permanente. Le moindre que l’on puisse dire est que cette section laissait un sentiment de stupéfaction. Dans le cadre de cette nouvelle exposition, l’équipe a choisi de débuter l’expérience par cette partie emblématique du musée. En effet, on a voulu inverser l’ordre des choses, symbolisant une fois de plus la transformation qu’a subie Boréalis.

Les voutes sont désormais habitées par divers artéfacts parmi lesquels on aborde l’industrie des pâtes et papiers, de ses débuts jusqu’à la fermeture des dernières usines. C’est en cinq thèmes que se déploient les installations : la rivière, le bois, l’usine, la place des femmes dans l’industrie et la vie dans les quartiers ouvriers. On propose ainsi plusieurs médiums pour immerger les visiteur⋅es dans cet univers et rendre le contenu plus ludique, tels que l’image d’archive, la personnification de témoignages, la mise en espace d’objets d’archive, etc.

Par la suite, le public est invité à traverser la salle des pompes qui joue le rôle d’interprétation du bâtiment dans lequel on se trouve. « Pour les familles, c’est un momentum intéressant et ludique. On doit remettre l’usine en fonction en réalisant les quatre défis », mentionne Romain Nombret. Ceux-ci reprennent les fonctions de l’endroit, soit la préfiltration, le pompage, le filtrage à travers les bassins et l’envoi de l’eau au réservoir. Cette deuxième partie de l’exposition se démarque considérant qu’elle met l’auditoire au centre de l’action.

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© Étienne Boisvert

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© Étienne Boisvert

En guise de transition vers la troisième et dernière partie, on nous invite à découvrir la tour. Cet incontournable du musée se concentre essentiellement sur la découverte du patrimoine industriel via des capsules vidéo.

Finalement, une fois arrivé dans la salle d’exposition du rez-de-chaussée, le public est amené à s’immerger d’une toute nouvelle thématique, c’est-à-dire la forêt d’aujourd’hui et de demain. « Donc là, on n’est plus avec des témoins du passé, mais avec des experts du présent. Puis ça, c’est différent. On n’avait jamais fait ça avant ». Ainsi plusieurs axes entourant la forêt sont abordés, tels que l’exploitation forestière, la vision des Premières Nations, la filière mycologique et l’éducation enfant-nature. Essentiellement via des vidéos documentaires, Boréalis propose une vision actuelle de la forêt et de ses enjeux dans une optique de conscientisation.

Vous voulez planifier votre visite de la nouvelle exposition permanente de Boréalis? Visitez leur site Web pour réserver!

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