21 mai 2024

La petite histoire du Centre d’exposition Léo-Ayotte

Par Élise Rivard

Contenu créé en partenariat avec Culture Shawinigan

Un vent de renouveau souffle sur Culture Shawinigan. Philippe Gauthier est désormais le nouveau directeur général et artistique de l’organisme, Nathalie Vanderveken vient quant à elle d’être nommée au titre de coordonnatrice de la programmation en arts visuels. L’occasion est parfaite de redécouvrir le Centre d’exposition Léo-Ayotte.

Premier souffle

C’est en 1967 que le centre culturel de Shawinigan ouvre ses portes. Le centre d’exposition y est déjà, mais sera officiellement accrédité par le Ministère de la culture et des communications en 1981.

Avec les années, le centre culturel deviendra le Centre des arts de Shawinigan. Il faut attendre 2003-2004 pour que la Corporation culturelle de Shawinigan soit créée (plus tard, Culture Shawinigan) et reprenne les rênes du Centre des arts. Chaque entité a son nom : la salle de spectacle Philippe-Filion, la Maison de la culture Francis-Brisson… mais le centre d’exposition n’en a pas. On lui trouvera celui de « Léo-Ayotte ».

Découvrir la Maison de la culture Francis-Brisson

Qui est Léo Ayotte?

Fier Mauricien né à Ste-Flore, Léo Ayotte est reconnu parmi les grands de la peinture figurative du Québec. Artiste autodidacte qui n’utilisait qu’un seul pinceau pour réaliser une œuvre, il est reconnu pour ses paysages, ses natures mortes et ses portraits. On se souviendra de ces mots célèbres : « Je ne parle pas de peinture… j’en fais! J’ai le feu sacré, je peins par instinct, par oreille. »

Bien qu’il se soit établi à Montréal à 38 ans, il est demeuré attaché à sa région ; grand amoureux de la nature et des paysages mauriciens. Un voyage en Europe en 1963 lui donne presque un écœurement du Vieux continent, l’artiste trouvant une plus grande beauté dans les paysages de chez nous. « Rien ne sert de copier l’Europe fatiguée quand nous sommes une Nation pleine de ressorts, pure et vigoureuse. » (Léo Ayotte, 1964).

« Je ne parle pas de peinture… j’en fais! J’ai le feu sacré, je peins par instinct, par oreille. »

Léo Ayotte

L’artiste peintre Léo Ayotte dans son atelier © Culture Shawinigan

Un feu sacré nourri par un vent de fraîcheur

Le Centre d’exposition Léo-Ayotte conserve son feu sacré et se dédie à sa mission de présenter au public de l’art actuel sous toutes ses formes. Avec deux salles, sur deux étages distincts, en plus du foyer, l’entrée est toujours gratuite et accessible de jour ou avant les spectacles.

« On est un centre de diffusion en région et on se doit de présenter une variété de pratiques et médiums, mais aussi de la relève et quelqu’un de la région », m’explique Nathalie Vanderveken, la nouvelle coordonnatrice à la programmation des arts visuels. Elle est qualifiée de « vent de fraîcheur » par le directeur Philippe Gauthier qui voit en Nathalie Vanderveken un atout du fait qu’elle soit elle-même une artiste, connectée à l’art actuel.

Découvrir Nathalie Vanderveken

Avec l’aide du comité de sélection, elle aura le mandat de concocter la programmation 2024-2025 du centre d’exposition, un exercice qui promet d’être difficile vu les 80 dossiers reçus pour une possibilité de 8 à 10 expositions par année. Philippe Gauthier ajoute : « On voit qu’il y a un besoin pour les artistes d’exposer. »

Une artiste a déjà sa place assurée dans la programmation. Le Centre d’exposition Léo-Ayotte est maintenant partenaire avec Culture Mauricie pour intégrer le ou la récipiendaire du prix « Création en arts visuels » du gala Arts Excellence. Cette année, ce sera l’artiste Annie Pelletier. Nathalie Vanderveken se réjouit de ce nouveau partenariat : « Ça donne de la visibilité et une belle occasion de présenter le travail d’artistes de chez nous. »

Découvrir Annie Pelletier

« On a la chance d’avoir dans la région, des artistes dynamiques et engagés dans la communauté. Il y a une belle vitalité d’artistes ici même. »

Nathalie Vanderveken

© Culture Shawinigan

Un second souffle

Philippe Gauthier m’avoue humblement que Culture Shawinigan arrive à une période charnière. C’est le temps de se questionner, sans renier ce qui a été fait par le passé. L’équipe est simplement dans l’esprit de redéfinir leur vision pour toujours améliorer la mission et la portée du Centre d’exposition Léo-Ayotte.

Certaines choses sont là pour rester. On pense ici au projet scolaire Exposcol, mené de main de maître par Isabelle Gingras, responsable des projets éducatifs, un pilier pour le centre. Nathalie et Philippe soulignent la synergie dans le domaine des arts visuels à Shawinigan avec la création, dans les dernières années, d’initiatives comme la Criaillerie, la Factrie 701 et Interzone.

Nathalie Vanderveken confirme l’intérêt d’offrir plus d’opportunités aux artistes d’ici. « On veut être là pour encourager et soutenir les artistes, soit par de la diffusion ou des partenariats. » Les deux glissent l’idée d’intégrer davantage d’art performatif. De belles idées à suivre qui rendraient fier Léo-Ayotte.

Pour explorer la prochaine exposition qui débutera le 5 juin, Le secret de la chrysalide de Nathalie Sanche avec ses sculptures de papier. Pour être parmi les premières personnes à découvrir la nouvelle programmation du Centre d’exposition Léo-Ayotte, ou pour plus d’informations, c’est ici.

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