- Accueil
- Magazine
- Arts visuels
- Gabriel Mondor : perspectives heureuses et imprimées
Estampe, installation vidéo, céramique, peinture, performance, œuvres sonores ; il n’y a rien que Gabriel Mondor ne s’approprie pas. Sauf peut-être le succès. Portrait d’un artiste pour qui la réussite est d’abord et avant tout collective.
Gabriel Mondor a remporté le prix Élan créatif lors des 25e prix Arts Excellence de Culture Mauricie. Il était en lice avec l’interprète et chorégraphe Camil Bellefleur et la réalisatrice Claudie Simard. © Éric Massicotte
Gabriel Mondor a remporté le prix Élan créatif lors des 25e prix Arts Excellence de Culture Mauricie. Cette récompense est attribuée à un·e artiste en début de carrière, qui s’est particulièrement démarqué·e au cours de la dernière année. « Je me sens redevable envers la communauté trifluvienne, envers les artistes qui ne doivent pas jouer du coude, mais s’entraider. Pour créer un artiste de la relève, ça prend une communauté impliquée, de la dévotion. C’est grâce à l’engagement d’autrui que je peux faire ce que je fais ». Membre des ateliers Silex et Presse-Papier, il a aujourd’hui accès à des infrastructures et équipements précieux pour lesquels d’autres ont travaillé avant lui. Ce qui lui permet d’explorer et de voir grand.
« Je me sens redevable envers la communauté trifluvienne, envers les artistes qui ne doivent pas jouer du coude, mais s’entraider. Pour créer un artiste de la relève, ça prend une communauté impliquée, de la dévotion. C’est grâce à l’engagement d’autrui que je peux faire ce que je fais. »
Gabriel Mondor
C’est sa première exposition individuelle en territoire mauricien présentée à la Galerie d’art du Parc, Perspectives imprimées, qui a conquis le jury des prix Arts Excellence. © Gracieuseté
Perspectives heureuses (et imprimées)
Récipiendaire de plusieurs prix et bourses, Gabriel Mondor a participé à des expositions aux quatre coins du globe. C’est sa première exposition individuelle en territoire mauricien présentée à la Galerie d’art du Parc, Perspectives imprimées, qui a conquis le jury des prix Arts Excellence. Répartie en quatre séries totalisant 15 œuvres en estampe contemporaine, cette exposition reflétait un désir de questionner et de repousser les limites de cet art.
Paradoxalement, on y trouvait quelques clins d’œil au monde agricole. Car rien ne prédestinait ce fils d’agriculteur à l’univers dans lequel il évolue aujourd’hui. Originaire de Lanaudière, Gabriel a découvert l’art contemporain en étudiant au Cégep de Trois-Rivières. « C’est un euphémisme de dire que j’ai eu la piqûre », rigole celui qui a par la suite complété non pas un, mais bien deux baccalauréats en arts à l’UQTR. « Je suis tombé en amour avec la communauté artistique trifluvienne, la vibe, l’accueil, l’entraide, la bienveillance, énumère-t-il. Comme le milieu n’est pas saturé, on peut s’ouvrir à l’autre. On est tous là par passion, et tous heureux du succès des autres. Le succès de l’autre n’est pas ma perte à moi. C’est collectif, ça m’appartient. »
À son tour, il espère d’ailleurs contribuer au développement de la communauté artistique de la région. « C’est comme en agriculture. Il y a cet aspect de travailler pour la génération suivante, de labourer une terre que tu ne cultiveras même pas. C’est noble ».
« Je suis tombé en amour avec la communauté artistique trifluvienne, la vibe, l’accueil, l’entraide, la bienveillance, énumère-t-il. Comme le milieu n’est pas saturé, on peut s’ouvrir à l’autre. On est tous là par passion, et tous heureux du succès des autres. Le succès de l’autre n’est pas ma perte à moi. C’est collectif, ça m’appartient. »
Gabriel Mondor
Rien ne prédestinait ce fils d’agriculteur à l’univers artistique dans lequel il évolue aujourd’hui. Son exposition Perspectives imprimées présentait d’ailleurs quelques clins d’œil à ses racines agricoles. © Gracieuseté
Autour du feu
Ce qui l’enflamme en ce moment ? Son prochain projet Brûlure abstraite/peinture au 3e degré. Une initiative qui se veut d’abord artistique, mais surtout relationnelle, à travers laquelle les gens sont invités à acquérir une œuvre d’art à prix abordable (50 $). Cette dernière sera ensuite livrée personnellement par l’artiste. Parce qu’il considère que l’achat d’une œuvre peut être le vecteur de rencontres humaines riches et profondes, Gabriel Mondor s’engage ensuite à remettre le tableau en mains propres à l’acheteur·euse, autour d’un feu extérieur. « Ça me permettra de rencontrer les gens, de recueillir leur perception et ça pourrait changer leur rapport à l’œuvre », explique-t-il. S’il demeure mystérieux à ce sujet, il dévoile que cette démarche laissera certainement quelques traces dans sa prochaine exposition solo à l’Espace Pauline-Julien, prévue à l’automne 2024.
Acquérir une oeuvreInscrivez la prochaine exposition solo de Gabriel Mondor à votre agenda : dès le 4 octobre 2024 à l’Espace Pauline-Julien.