18 août 2022

Le long week-end du court de retour pour une huitième édition!

Par Louis-Philippe Cantin

Le long week-end du court souffle cette année ces huit bougies. Si pour plusieurs l’événement est un rendez-vous immanquable depuis la première édition, il reste qu’une petite mise en contexte est de mise.

Pour l'amour du court-métrage

Il y a huit ans, donc, Alexandre Dostie et Marie-Pier Lacroix-Couture de la boîte de distribution de courts-métrages Travelling inauguraient une première édition de ce petit festival que l’équipe porte encore à bout de bras à ce jour. Leur mission: démocratiser le médium du court-métrage.

«Notre objectif est entre autres de démontrer qu’il y a différentes façons de produire des films. Le public est habitué au format du long-métrage et associe rapidement le court-métrage aux films amateurs, à l’étape avant le long-métrage». Voilà ce que m’expliquent Tam et Pierre, les deux employé·es de Travelling qui s’occupent aujourd’hui du Long week-end. «Pour moi, le court-métrage est à la poésie ce que le long-métrage est au roman.» L’angle avec lequel Tam Dan Vu, directrice artistique chez Travelling aborde le médium de prédilection du festival en dit long sur son amour du genre. «Outre la durée, on aime pouvoir démontrer au public que nombre de courts-métrages ont la même valeur de production que des longs-métrages présentés en salle.»

« Pour moi, le court-métrage est à la poésie ce que le long-métrage est au roman. » – Tam Dan Vu

Photo prise lors de l’édition 2021 du Long week-end du court © Étienne Boisvert

Se renouveler sans perdre en qualité

Au sujet des salles, il faut d’ailleurs mentionner que Le long week-end du court a bénéficié à plusieurs reprises de la collaboration du Cinéma Le Tapis Rouge pour la tenue de ses soirées. Rencontres avec les équipes de production, périodes de questions et soirées thématiques étaient toutes présentées dans les salles confortables et bien équipées que nous connaissons du plus beau cinéma de Trois-Rivières (petit commentaire éditorial ici!).

L’an dernier, pandémie oblige, l’équipe s’était vue contrainte à tenir ses activités à l’extérieur. La contrainte, surtout technique, s’est rapidement transformée en grand succès. «Plusieurs spectateurs fidèles sont venus nous voir en nous disant que cette édition était leur favorite!», raconte Pierre, coordonnateur à la distribution chez Travelling. L’équipe songe à ramener le festival au Tapis Rouge dans le futur, mais a apprécié les expériences alternatives qui rendent plus conviviales les soirées de projections. «Ce qui est agréable avec les projections de courts-métrages, c’est la variété de propositions que le public reçoit dans une soirée. On se déplace pour plus qu’un seul film.»

Affiche l’édition 2022 du Long week-end du court © Pascal Blancet

Une huitième édition qui promet!

Il est vrai qu’il y a quelque chose d’agréable à consommer son cinéma une bière à la main en se permettant la discussion entre les différents films. Si l’on peut établir un parallèle entre poésie et courts-métrages, on peut aussi en voir un entre ce type de soirées de projections et les concerts de musique dans de petites salles.

Voici donc un avant-goût de cette huitième édition du Long week-end du court au Café Frida :

Le vendredi 26 août :

  • 21 heures, volet québécois
  • 23 heures, volet trash

Le samedi 27 août :

  • 21 heure, volet québécois
  • 23 heures, volet expérimental

Mais à quoi peut-on s’attendre lors de ces deux soirées de projection? L’organisation du festival nous indique que le volet québécois comprendra plusieurs productions régionales, celle-ci ayant à cœur la représentation des artistes d’ici lors des soirées de projections.

Pour le volet trash, on peut s’attendre à une programmation qui saura mettre les spectateurs mal à l’aise. Horreur, gore et véritables ovnis cinématographiques seront au menu. On nous promet des courts-métrages à faire virevolter le popcorn un peu partout au Café Frida.

Le volet expérimental se penchera quant à lui sur un cinéma plus champ-gauche. Loin des narrations de fictions auxquelles nous sommes habitués, les films proposés plongeront l’auditoire conception différente de la production cinématographique. Le volet expérimental sera présenté en partenariat avec l’Espace Pauline-Julien.

Affiche de l’excellent court-métrage Brotherhood, distribué par l’équipe de Travelling derrière l’organisation du Long week-end du court © Meryam Joobeur

Mentionnons également les partenariats avec la Ville de Trois-Rivières et La Fabrique culturelle de Télé-Québec sans lesquels la tenue de ce festival ne serait pas possible. La Fabrique culturelle remettra d’ailleurs un prix pour le meilleur film québécois présenté cette année.

Fière d’avoir distribué le court-métrage oscarisé Brotherhood (qui avait d’ailleurs été présenté au Long week-end il y a quelques éditions de cela), l’équipe nous promet une sélection réfléchie qui saura émouvoir, choquer et faire rire.

Une chose est certaine, nous pouvons faire confiance à ces amoureux du court-métrage qui, j’en fais la promesse comme habitué du festival, sauront vous séduire avec cet événement culturel des plus agréables et enrichissants.

Vous avez aimé?

Partager :

Vous aimeriez aussi