Secondaire en spectacle : par et pour les jeunes depuis 30 ans!

Secondaire en spectacle se déroule chaque année en trois grandes étapes. Dans les finales locales, puis régionales, un jury sélectionne les numéros qui seront invités à passer au Rendez-vous panquébécois, grand rassemblement où les jeunes peuvent vivre une nouvelle expérience de la scène dans un contexte professionnel en plus d’assister à des formations données par des artistes dans leur domaine.

Même si les étapes préalables sont un concours, le Rendez-vous panquébécois est non compétitif. Il se veut plutôt une célébration du talent des jeunes. La nature interscolaire de l’événement permet aux participant·es, entre autres, de se découvrir dans un milieu sécuritaire, de rencontrer des gens qui partagent la même passion et d’élargir leurs horizons.

« Les événements, c’est la force de Secondaire en spectacle. C’est super puissant que l’élève soit reconnu pour autre chose que son statut d’élève », souligne Hélène Martin, directrice générale d’ACLAM, l’organisme qui chapeaute désormais Secondaire en spectacle.

Par et pour les jeunes

L’organisation repose chaque année sur des adultes qui croient en l’importance de la pratique culturelle en parascolaire. Cependant, l’implication des jeunes est au cœur de l’événement. Les numéros qu’ils et elles présentent relèvent entièrement de leur initiative.

Ceux-ci sont aussi régulièrement consultés pour que le programme leur ressemble le plus possible et pour permettre d’établir un portrait plus clair des impacts positifs de leur participation dans leur vie.

« On a cherché à savoir quel pourcentage d’élèves avaient potentiellement été détournés du décrochage scolaire grâce au programme. On arrivait à 10 %. Puis, on a changé notre question pour savoir quel pourcentage d’élèves étaient motivés à aller à l’école grâce à Secondaire en spectacle. Ça, c’est 75 % », mentionne Mme Martin.

Et, en 2015, quand les mesures d’austérité du gouvernement de l’époque ont menacé le financement du programme, ce sont des adolescent·es qui ont lancé un mouvement pour le sauver, de manière complètement indépendante.

Un programme cher aux artistes d’ici

Plusieurs artistes, notamment Les sœurs Boulay, Ingrid St-Pierre et Marianna Mazza, parlent publiquement de l’importance de Secondaire en spectacle dans leur carrière et dans leur vie.

D’autres, dont Klô Pelgag et Pierre-Yves Roy-Desmarais, ont également redonné au programme en étant porte-parole au Rendez-vous panquébécois. « Tout ça a donné une tape dans le dos pour la notoriété du programme », mentionne Mme Martin.

En effet, alors que Secondaire en spectacle a déjà eu l’aura d’une initiative méconnue, il s’agit désormais d’une référence commune dans la culture québécoise.

Indissociable de la Mauricie

La Mauricie a également son lot d’artistes ayant fait leurs premières armes grâce à Secondaire en spectacle. On peut penser, entre autres, aux chanteuses Valérie Carpentier et Rosalie Ayotte.

Mais les liens entre l’organisme et notre région ne s’arrêtent pas là. Si le premier siège social était à Notre-Dame-du-Portage, dans la région qui a vu naître le projet, l’équipe d’ACLAM est désormais basée à Trois-Rivières.

Notre région a aussi toujours été très engagée envers le programme. L’Unité régionale de loisir et de sport (URLS) de la Mauricie, tout comme les responsables de Secondaire en spectacle dans les écoles de la région, ont travaillé très fort à la sauvegarde du programme. C’est d’ailleurs la Mauricie qui a été la première région à recevoir le Rendez-vous panquébécois après le Bas-Saint-Laurent.

Et l’avenir?

À l’approche du trentième Rendez-vous panquébécois, l’équipe continue de rêver grand pour les jeunes. Sa directrice générale fait surtout le vœu de ne jamais perdre de vue les jeunes et de travailler à leur faire sentir qu’au fond, Secondaire en spectacle, c’est leur programme.