La musique électronique en cinq styles

Si les instruments de musique électriques apparaissent dès le début du 20^e siècle, c’est dans les années 50 que la véritable musique électronique fait entendre ses premières notes grâce à l’invention des bandes magnétiques.

Les années 60 apportent quant à elles un vent de nouveauté lorsque sont découverts les premiers synthétiseurs. L’émission de science-fiction britannique Doctor Who peut d’ailleurs se vanter d’être la toute première à avoir fait de la musique électronique son thème musical en 1963. Les Beatles en ont aussi intégré à leur album Abbey Road en 1969.

À la même époque, le groupe allemand Kraftwerk utilise quant à lui cette nouvelle technologie pour créer une musique qui représente l’aliénation du monde moderne face à la technologie. S’en suit une véritable réaction en chaîne qui révolutionnera à jamais le milieu de la musique.

L’ambient : Ça plane pour moi

Il n’est pas surprenant que les années 70, reconnues pour la popularité des mouvements new age et psychédélique, donnent la place à la musique dite ambient (ambiante). Atmosphérique et planante, elle laisse celui ou celle qui l’écoute surfer sur l’ambiance sonore plutôt que sur une mélodie ou un rythme.

Parfois intégrée au rock progressif comme dans le cas de Pink Floyd ou Genesis, la musique ambient prend surtout son envol avec Jean-Michel Jarre, Vangelis ou, comme ici-bas, Brian Eno.

Le house : Le disco est mort, vive l’électro!

Si les années 80 sonnent le décès du disco, elles font naître l’un des plus importants mouvements de l’électro : le house. Outre les synthétiseurs Roland, les séquenceurs et les boîtes à rythme (connues sous le nom de sampler) entrent sur le marché avec des coûts plus accessibles aux musiciennes et musiciens.

À Chicago, ce sont les DJ Frankie Knuckles et Marshall Jefferson qui lancent la musique house dans les boîtes de nuit gays de la scène locale. Musique dansante au tempo typique de 120 BPM, elle est un mélange varié de soul, funk, jazz, pop et hip-hop. Daft Punk en est d’ailleurs un digne représentant contemporain.

La techno : retour vers le futur

Pendant que le house fait danser les gens à Chicago, à la même époque, la techno fait sa place du côté de Détroit, ainsi qu’en Angleterre et en Allemagne. Avec un rythme plus rapide de 120 à 150 BPM, il se compose de boucles répétitives et de sonorités futuristes.

Depuis, la techno est devenue l’un des genres les plus importants de la musique électronique en prenant d’assaut la planète, comme en témoigne l’immense succès de la reine-DJ Charlotte de Witte.

Le trance : danser comme si personne ne regardait

La musique trance se définit souvent comme un hybride de techno et de house. Ce genre se construit sur un tempo vibrant de 128 à 150 BPM, des mélodies et des éléments de tension qui permettent des montées, suivies de chutes. Le résultat est prenant, presque émotif.

Parfois instrumental, parfois chanté, surtout par des voix féminines, il n’hésite pas à se fusionner à plein de genres musicaux surprenants comme la musique classique. DJ Tiësto est l’une des figures de proue du genre.

Le drum & bass : l'enfant prodige des raves

Le drum & bass est un genre plus récent. Carrément issu de la scène rave britannique des années 90, mais aussi de l’engouement pour les systèmes de son puissants, il se caractérise par des lignes de basse plus lourdes, des breakbeats rapides, voire accélérés, autour de 165-185 BPM, ainsi que des échantillons vocaux mixés à des effets synthétiques.

Évitez de conduire en écoutant le rythme prenant de Pendulum. Autrement, vous pourriez vous faire arrêter pour excès de vitesse.

Un véritable buffet musical

La musique électronique offre l’éventail le plus vaste en sonorité avec plus de 300 sous-genres! Chacun·e peut y trouver sa saveur avec le jazz fusion du célèbre Herbie Hancock, le dubstep pesant de Skrillex ou le raffiné électrotango de Gotan Project.