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21 novembre 2023
Quelques astuces pour se familiariser avec la culture hip-hop
La scène Mauricienne est faite de petites initiatives portées par des passionné·es et des institutions culturelles de plus en plus ouvertes à donner une place au rap dans leur programmation. Si vous souhaitez parfaire votre culture hip-hop, voici quelques suggestions d’activités.
Assister à un open mic de rap
Chaque dernier jeudi du mois au Café-bar le Zénob, on présente un open mic de rap. C’est le temps de venir y encourager la relève du rap de la Mauricie et peut-être même d’y participer! Peu importe votre niveau d’expérience, vous pourrez y tester vos derniers textes pour le plaisir du public présent sur place, ou encore, vous familiariser avec la scène rap d’ici.
Pour plus d’infoMarie Gold © Geneviève Charbonneau
Éplucher la programmation des salles de spectacle de la région
Il n’y a pas que les bars qui accueillent des rappeur·euses dans la région. Les grandes institutions culturelles de la Mauricie font de plus en plus d’efforts pour programmer des artistes hip-hop sur leurs scènes. Bientôt, c’est Marie Gold qui viendra présenter ses chansons colorées sur la scène de la salle Louis-Philippe Poisson, le 30 novembre prochain. Celle qui s’autoproclame « la baveuse du rap queb », depuis la sortie de son album Bienvenue à Baveuse City, s’impose avec son rap à la fois ludique et intelligent qui traite autant de santé mentale, d’éco-anxiété, des relations amoureuses que des mathématiques (après tout, elle est aussi ingénieure).
Le 30 mai 2024, c’est Greg Beaudin qui s’arrêtera dans la région. Connu aussi sous le nom d’artiste Snail Kid, le rappeur s’est surtout fait connaître à travers le groupe hip-hop Dead Obies et la Brown Family. Cette année, il a fait paraître son premier album solo Tiamat, Mon Amour, où le rap côtoie le RnB et les airs de jazz.
D’où je viens : le rap d’ici est un balado en 9 épisodes dans lequel les journalistes Olivier Boisvert-Magnen et Olivier Arbour-Masse documentent l’histoire du rap québécois. © Radio-Canada OHdio
Défaire ses préjugés et s’éduquer
Pour certain·es, le rap est une musique violente, sexiste, vulgaire et vide de sens… Des qualificatifs qui pourraient s’appliquer à de nombreuses chansons issues d’autres genres musicaux! Comme le dit l’adage : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Il existe du rap pour tous les goûts et toutes les sensibilités.
Une bonne manière de défaire ses appréhensions sur une culture est de s’éduquer. À ce sujet, je vous recommande la série balado D’où je viens : le rap d’ici. Tout au long des épisodes, les journalistes Olivier Boisvert-Magnen et Olivier Arbour-Masse s’intéressent aux différents quartiers qui ont vu naître le rap québécois, en rencontrant différents artistes et intervenant·es du milieu. Olivier Arbour-Masse était d’ailleurs l’invité d’Eugénie Lépine-Blondeau lors d’une émission spéciale sur les 50 ans du hip-hop à C’est ma tournée! cet été. Le journaliste Charles Rioux en a fait un compte rendu bien condensé sur le site de Radio-Canada.
Encore au Québec, le journaliste musical Félix B. Desfossés a publié le livre Les Racines du Hip-Hop au Québec, Tome 1, un livre qui s’intéresse aux pionniers du hip-hop dans la province. Si vous êtes moins du type « livres », sachez qu’il a donné des entrevues à ce sujet à l’émission Aujourd’hui l’histoire et au balado POD’Casque. Une version documentaire de son livre est présentement en travail. Avant lui, le rappeur et historien Kapois Lamort a aussi signé le livre Les Boss du Québec : R.A.P. du Fleur de Lysée (Analyse socio–historique et sociologique du hip–hop dans la société québécoise).
Sur Netflix, la série documentaire Hip-Hop: L’histoire avec deux grands H (Hip-Hop Evolution, en anglais) couvre l’évolution du hip-hop américain, des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. En quatre saisons, la série couvre autant les débuts du genre que la guerre entre les rappeurs de la côte est et de la côte ouest (dans les années 90), en s’attardant aussi à des sous-genres du hip-hop comme le bounce music (un style venant de la Nouvelle-Orléans). Récemment, la plateforme a aussi dévoilé le documentaire Ladies First : A Story of Women in Hip-Hop qui s’intéresse à la contribution des femmes dans ce milieu majoritairement masculin.
Sarahmée © Félix Renaud
Faire de nouvelles découvertes musicales
Vous ne savez pas par quel·le artiste commencer pour vous plonger dans l’incroyable univers du rap? N’hésitez pas à demander à vos ami·es fans de rap quels sont leurs artistes du moment préféré·es! D’ailleurs, le rappeur Tony Sawyer vous recommande Eminem, Big L et Redman (ses trois préférés), mais aussi J. Cole, Kendrick Lamar, Imposs et Muzion. Quant à moi, je vous recommande les rappeuses québécoises Naya Ali, Calamine et Sarahmée (qui animait le Premier Gala de l’ADISQ cette année).
Pour en apprendre davantage sur l’histoire du rap d’ici, on vous invite à lire l’article qui suit.