6 juin 2023

5 suggestions de lecture pour découvrir la littérature autochtone dans toute sa diversité

Par Librairie Poirier

Saviez-vous que juin est le Mois national de l’histoire autochtone? Pour l’occasion, on a demandé aux libraires chez Poirier quelques suggestions de livres écrits par des auteurs ou des autrices d’origine autochtone. Les voici!

Contes et légendes des premières nations du Québec © Patricia Sanchez

Contes et légendes des premières nations du Québec, Patricia Sanchez

Coup de cœur de Marie

Un extraordinaire recueil de contes des Premières Nations du Québec qu’il faudrait lire à voix haute tant la parole est vivante et l’oralité la plus naturelle des voies pour les raconter. On plonge dans ces contes comme dans de petites ritournelles poétiques et vibrantes qui nous racontent les mystères de l’univers, la beauté de la nature et du monde animal. Un petit bijou presque mythologique qui enchantera les petits et les grands lecteurs!

Contes de coyote © Thomas King

Contes de coyote, Thomas King

Coup de cœur de Marie

Un coyote qui chante à la lune, des animaux qui changent de peau comme de chemise, voici un bestiaire plein d’humanité! À la mode des fables de La Fontaine, Thomas King prête la parole aux animaux qui nous amusent de leurs ruses et de leurs défis. Minutieusement illustré par Byron Eggenschwiler, ce recueil de petits contes universels est à glisser entre toutes les mains!

Finaliste au Prix des libraires du Québec 2023, catégorie 6-11 ans hors Québec.

Nikanike e itapian : Un avenir autochtone «décolonisé» © Sipi Flamand

Nikanike e itapian : Un avenir autochtone «décolonisé», Sipi Flamand

Coup de cœur de Laurence 

Attention, ce tout petit livre contient une grande dose de sagesse! Comme son prédécesseur Indien stoïque de la même collection (Harangues), Nikanike e itapian ouvre la discussion sur l’avenir des Premières Nations. Sipi Flamand propose deux perspectives à ce sujet. L’une, optimiste, offre l’espoir de rêver à un monde meilleur pour tous les êtres vivants. L’autre, pessimiste, tire le portrait d’un avenir peu réjouissant à partir d’une analyse de l’état actuel des choses. D’ailleurs, j’ai adoré l’approche suggérée, qui s’inspire de la Prophétie des Sept Feux et dont le principe philosophique est de s’interroger sur l’incidence d’une décision sur les sept prochaines générations. Il me semble évident que si ce principe était utilisé dans nos institutions, bien des choses changeraient pour le mieux. L’auteur parle de politique dans un format digeste et nous permet d’entrevoir les nombreux avantages d’écouter et de collaborer avec les Premières Nations pour l’avenir du monde.

La femme-renard © Beatrice Deer

La femme-renard, Beatrice Deer

Coup de cœur de Katrine

Avec La femme-renard, les Éditions Hannenorak nous offrent un magnifique album relatant la relation d’une renarde et d’une famille d’humains. La curiosité de l’animal la poussera à les suivre au fil des saisons et à les observer jusqu’au jour où vient le départ du plus vieux de la fratrie. L’animal décide alors de suivre le jeune homme et tisse des liens avec lui. Le conte nous introduit à la culture inuit tout comme la renarde le découvre dans l’histoire. Avisée, patiente et sage, elle apprivoise l’humain jusqu’à réaliser que même si elle porte maintenant la même forme que lui, elle reste différente.

Un thé dans la toundra © Joséphine Bacon

Un thé dans la toundra, Joséphine Bacon

Coup de cœur de Vincent

La Toundra est un territoire qui nous semble hostile dans notre imaginaire collectif.  Toutefois, il est si riche lorsqu’on laisse ses qualités poétiques ou culturelles nous pénétrer et c’est exactement ce que réussit Joséphine Bacon avec son recueil Un thé dans la Toundra ou Nipishapui nete mushuat en montagnais. Le recueil est bilingue dans sa totalité, chaque poème est traduit en montagnais, ce qui permet au lecteur une plus grand immersion dans la Toundra. Les poèmes évoquent des segments de la disparition de son identité autochtone par l’assimilation ou ils représentent sa nouvelle liaison avec une part de sa culture. L’immensité du territoire est élargie par les vers de son autrice qui nous raconte la sagesse de celui-ci et de ses habitants. Ce recueil a été finaliste au Grand prix du livre de Montréal et au Prix du Gouverneur général ce qui est hautement mérité et symbolique pour une œuvre dont le but est la réappropriation d’une culture liée aux Premières Nations. Je le conseille aux curieux qui souhaitent découvrir les étendues nordiques québécoises et ceux qui ressentent l’appel de la poésie.

Envie de pousser votre exploration de la littérature autochtone un peu plus loin?

On vous invite à aller faire un tour sur le site de l’initiative En juin, je lis autochtone, ou encore du côté du site de la Librairie Poirier.

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