7 mars 2024

Écrire pour la jeunesse : les secrets de François St-Martin

Par Chloé Rousseau

Contenu créé en partenariat avec Culture Shawinigan

Au cœur de la scène littéraire jeunesse d’ici se profile l’incontournable François St-Martin. Réputé pour son humour pétillant et ses écrits captivants, il nous ouvre les portes de son imagination débordante pour partager avec nous ses précieux conseils sur l’art délicat de l’écriture pour la jeunesse.

Les bédéistes Marc Bruneau et François St-Martin en compagnie des personnages de leur bande-dessinée C’est spacial! © Gracieuseté

De la bande dessinée pour adulte à la bande dessinée pour enfant

Ayant toujours été dans le monde des communications, François s’est fait connaître parallèlement par ses écrits humoristiques sur Facebook. On peut dire que l’humour, l’empathie et l’écriture, c’est ce qui définit François. Avec son précieux collègue illustrateur Marc Bruneau, il a fondé l’entreprise St-Martin/Bruneau. C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’il fera des bandes dessinées telles que C’est Spatial! paru en 2023 aux Éditions Dans la Tête.

L’entreprise autopublie des livres, mais se spécialise aussi dans l’animation partout au Québec, que ce soit dans les milieux scolaires, communautaires et plus marginalisés. De plus, François et Marc réalisent des outils de toutes sortes pour sensibiliser les jeunes à différentes réalités.

« Mon conseil, c’est de rester branché. On ne peut pas être totalement extérieur, on ne peut pas se fier seulement à nos impressions, que ce soit pour une écriture jeunesse ou pour tout autre sujet. »

François St-Martin

Faire confiance à l'intelligence des jeunes

François n’a pas commencé par des écrits jeunesses, mais plutôt, par de l’humour politique et d’actualité dans le projet Dans la Tête de François. C’est à ce moment qu’il fut cependant surpris : « J’ai toujours dit que c’étaient des sujets pour adultes concernant l’actualité, mais j’ai réalisé qu’il y avait plein d’enfants de 12 ans qui comprenaient très bien. Les jeunes sont surprenants! » Depuis, François est connu pour sa contribution littéraire au niveau des bandes dessinées.

On lui a demandé s’il y a eu un travail d’adaptation lors de ce changement de public cible : « Je ne me limite pas dans mon écriture pour m’adapter à la jeunesse. J’aime jouer avec le vocabulaire […] je me permets des jeux de mots qui demande un travail de réflexion chez l’enfant. » Faire preuve de confiance envers la compréhension des enfants est important, mais encore faut-il ne pas tomber dans les sujets provocateurs : « J’ai un style d’humour qui n’est pas corrosif, qui n’est pas revendicateur. Je ne suis pas porté naturellement à créer des controverses à partir de l’humour. »

La sensibilité est un incontournable. Lorsqu’il écrit, par exemple, pour des personnes dans des milieux plus marginalisés ou difficiles, il fait un travail poussé de réflexion : « Le défi, c’est de comprendre les thématiques. Quand je fais des mandats d’écriture, ça prend une recherche et une compréhension du sujet pour éviter les clichés. »

François St-Martin et son collègue bédéiste Marc Bruneau avec le groupe École à la Maison. © Gracieuseté

Aller à la rencontre des jeunes

Le plus grand outil de François, c’est l’immersion. En comprenant l’essence même d’une réalité, on peut se permettre d’avoir une touche humoristique en tout respect. Grâce aux ateliers qu’il donne, il va à la rencontre de milliers de jeunes chaque année : « Mon conseil, c’est de rester branché. On ne peut pas être totalement extérieur, on ne peut pas se fier seulement à nos impressions, que ce soit pour une écriture jeunesse ou pour tout autre sujet. » Il puise ses inspirations premières en plongeant directement dans le milieu scolaire : « Dans l’écriture jeunesse, je m’amuse, je veux rejoindre leurs intérêts. […] Je suis énormément inspiré par les rencontres dans les écoles. Quand j’écris pour les enfants, je les vois. En discutant dans les ateliers, c’est carrément eux qui vont m’inspirer. »

Et finalement, il faut viser le plaisir des jeunes, le plaisir de lire : « Lorsque j’écris, je veux les faire rire, je veux qu’ils aiment lire. Ma paie c’est de voir le sourire des enfants, et je le vis dans l’écriture. »

Envie de faire la connaissance de François? Rendez-vous au stand 50 du Salon du livre de Trois-Rivières du 21 au 24 mars 2023.

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