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4 août 2022
Ma ville, mon quartier, ma rue : Une exposition à ciel ouvert en plein cœur de la ville
Véritable musée en plein air, Ma ville, mon quartier, ma rue est de retour pour une cinquième édition dans le quartier De Normanville à Trois-Rivières. Cette année, c’est une trentaine d’œuvres qui prennent vie sur les rues Nérée-Beauchemin et des Frênes.
Née en 2016, l’exposition à ciel ouvert Ma ville, mon quartier, ma rue est une initiative citoyenne de Thérèse Thibodeau Paquin, une artiste sculpteure habitant le quartier De Normanville. Son objectif était de créer un musée en plein air en y déposant des sculptures sur les terrains des résidences de la rue Nérée-Beauchemin. L’année suivante, le projet ayant pris de l’ampleur, dix des œuvres présentées à la précédente édition se retrouvèrent sur la rue des Frênes pour fonder les «déjà vues». Depuis, cette tradition se renouvèle et de plus en plus de sculptures sont exposées chaque année.
Austin de Joe Fafard © Ariane Lebeau
Un parcours de sculptures en plein air
Le musée de rue accueille cette année les œuvres de Lucie Badeaux, Mélanie Beauchamp, Hélène Bédard, Gilles Bissonnet, Nancy Charland, Germain Desbiens, Josée Desbiens, Joe Fafard, André Fournelle, Bernard Giles, Pierre Landry, Solange Lefebvre, Chantal Normand, Véronique Paprosky, Luc Pilon, Marie-Josée Pinard, Denis Ricard, Régent Rousseau Roy, Thérèse Thibodeau Paquin et Armand Vaillancourt. Quelques artistes sont du quartier, dont Solange Lefebvre qui a exposé à l’international, alors que d’autres proviennent de différentes régions du Canada.
Cette année, le comité culturel de Normanville est fier d’accueillir une œuvre de Joe Fafard, sculpteur canadien qui fut nommé Officier de l’ordre du Canada en 1981. En 2008, le Musée des beaux-arts du Canada lui consacrait une exposition. La sculpture de bronze Austin se trouve sur l’un des terrains du boulevard Nérée-Beauchemin, au début du parcours.
En collaboration avec le Festival international de la poésie, chacune des œuvres est accompagnée d’une phrase poétique. On y retrouve des phrases de Gaston Miron Jean-Éric Riopel, Guy Mauffette, Louise Deschênes, Fernand Durepos et bien d’autres. Une dimension poétique s’ajoute aux sculptures et prolonge les réflexions des visiteurs et visiteuses. Devant une résidence se trouve également Le Jardin de Thérèse qui rend hommage à l’instigatrice, une nouveauté de cette année. Le jardin se compose de quelques œuvres des précédentes éditions.
Envol de Pierre Landry © Ariane Lebeau
L’art qui relie
À l’âge de 92 ans, Thérèse Thibodeau Paquin lègue le projet entre les mains de Suzanne Poirier, membre du comité culturel De Normanville et résidente du quartier. Depuis trois ans, Suzanne Poirier a pris tranquillement la relève. Madame Thibodeau Paquin reste toujours «une mentore», souligne-t-elle. Elle est une vraie figure marquante du quartier, «tout le monde la connaît», ajoute-t-elle.
Suzanne Poirier se réjouit du projet. «Ça ouvre à l’art, c’est gratuit. Ça se fait en vélo, à pieds», dit-elle. «Je trouve ça bien magnifique», ajoute-t-elle. Ma ville, mon quartier, ma rue, «c’est rendre l’art accessible». Bien qu’elle ait un attachement particulier envers le projet, elle ne renouvellera pas son mandat l’an prochain. «J’ai vécu des affaires difficiles en lien avec ça», confie-t-elle. Le groupe de bénévoles travaille très fort, et rappelons qu’ils ne font pas partie d’un OBNL. Un·e des résident·es prendra peut-être la relève, mais rien n’est confirmé pour l’instant.
L’exposition à ciel ouvert se poursuit jusqu’au 11 octobre 2022 et peut se vivre de jour comme de soir. Et qui sait, vous y croiserez peut-être même quelques artistes!