25 novembre 2021

Jérémie Deschamps Bussières ou l’art de peindre le présent

Par Elizabeth Leblanc-Michaud

Jérémie Deschamps Bussières est bien connu à Trois-Rivières où il vit, crée et enseigne les arts visuels depuis maintenant plusieurs années. Cumulant les expositions, les collaborations et les prix au pays comme à l’étranger, son travail a fait l’objet de nombreux articles de journaux et de revues. Désireuse d’en savoir davantage sur le travail pictural de ce jeune artiste à la fiche de route impressionnante, je suis allée le visiter à son atelier.

Reset © Jérémie Deschamps Bussières

De la sculpture à la peinture

Si on reconnaît aujourd’hui Jérémie Deschamps Bussières surtout pour ses peintures, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, celui à qui l’on doit l’exposition à succès La fuite des fusées éclairantes était un fervent créateur de sculptures du temps de ses études. Mais qu’est-ce qui l’a amené à se tourner presqu’exclusivement vers la peinture?

«Pour moi, la peinture c’est le médium le plus efficace. Il y a un échange entre le spectateur et l’œuvre qui se fait peut-être plus facilement qu’avec des médiums comme la sculpture.»

Pourtant, ce choix ne s’est pas fait du jour au lendemain. En fait, pour l’artiste originaire de Drummondville, ce désir de s’exprimer par l’entremise de la peinture s’est bâti «peu à peu» jusqu’à s’installer définitivement en 2011.

Une dernière run © Jérémie Deschamps Bussières

Des œuvres qui parlent d'elles-mêmes

Lorsque je demande à Jérémie ce qu’il tente de véhiculer comme message, comme émotions ou comme réflexions à travers la peinture, il s’empresse de me répondre : «Mon but ce n’est pas d’expliquer quelque chose à quelqu’un, c’est de m’inspirer de notre quotidien. De montrer et de faire réfléchir les gens.»

Mais alors que sa dernière exposition témoignait entre autres de la «manne d’images sur Internet», faisant de l’artiste un «archéologue du présent» dont les œuvres pourraient servir à de futures générations ou à de futures sociétés advenant le cas où l’Internet viendrait à disparaitre, les toiles sur lesquelles il travaille présentement tendent à pousser la réflexion un peu plus loin.

«Avec mes nouvelles toiles, je tente d’amener le spectateur à se questionner sur le métissage entre les médiums et l’iconographie du web, à se promener dans l’œuvre et à apprécier les différentes textures et les différents médiums en présence.»

Course lente © Jérémie Deschamps Bussières

Une nouvelle expo en construction

Comme vous l’aurez sans doute compris, Jérémie planche actuellement sur une nouvelle série de toiles. S’il ne peut nous dire encore quand et où au Québec celle-ci sera présentée, il m’assure que l’information ne devrait tarder à venir.

Du reste, le Trifluvien d’adoption se prépare à exposer en octobre prochain en Suède, à l’invitation de l’artiste graveur de renommée internationale Guy Langevin. Une opportunité dont s’enchante Jérémie et qui tient sa genèse d’une inspirante rencontre entre les deux artistes filmée l’automne dernier dans le cadre de la série Chassé-croisé réalisée par Culture Mauricie.

En terminant, pour en savoir davantage sur le processus de création de Jérémie Deschamps Bussières, je vous invite à visionner la capsule de La Fabrique culturelle L’archéologie du présent, selon Jérémie Deschamps Bussières tournée à l’occasion de l’exposition La fuite des fusées éclairantes présentée à l’automne 2019 au Centre d’exposition Raymond-Lasnier à Trois-Rivières.

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