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- Ces diffuseurs qui mettent en valeur les artistes d’ici
En Mauricie, nombreux sont les espaces, intérieurs et extérieurs, où nous pouvons côtoyer l’art sous différentes formes. Mais ces centres de diffusion, qu’ils soient en ville ou dans un coin de pays un peu plus en dehors des espaces urbains, font-ils une place aux artistes d’ici?
L’exposition Et pourtant… de la photographe Laetitia Jourdan, qui se tient du 3 février au 2 avril 2023, a pour mission de sensibiliser le public au cancer de col de l’utérus et de soutenir les patientes atteintes de cette pathologie. © Laeticia Jourdan
La petite Place des Arts
Si vous avez déjà traversé le village de Saint-Mathieu-du-parc, vous avez probablement croisé La petite Place des Arts. Pour Madame Suzanne Guillemette, présidente, qui nous parle de cet endroit avec beaucoup de fierté, c’est le mandat de la place de mettre en valeur les artistes de la région et leurs œuvres. D’ailleurs, les trois espaces intérieurs, incluant l’espace « café », sont occupés majoritairement par des artistes d’ici. « Éventuellement, avec les sculptures déjà existantes dans le jardin, on songe même à s’étendre jusqu’à l’extérieur et peut-être créer un événement estival qui reviendrait à chaque année. » Depuis juillet 2019, sur cinquante-deux expositions, trente-cinq présentaient des artistes d’ici. Entre autres, l’exposition Territoire mauricien : perspectives de mosaïste, qui se tenait en février dernier, rassemblait six mosaïstes originaires d’ici, dont certaines ont habité ou habitent encore la Mauricie depuis leur naissance. Mais madame Guillemette précise qu’il demeure tout de même important d’avoir des gens de l’extérieur en complémentarité.
Jusqu’au 30 avril, découvrez l’exposition Ceci n’est pas un jardin de la photographe Emilie Duchesne présentée au Parc Laviolette et au Parc Robert-Bourassa à Trois-Rivières. © Emilie Duchesne
Culture Trois-Rivières
Pour Marie-Andrée Levasseur, directrice des arts visuels à Culture Trois-Rivières qui regroupe l’Espace Pauline-Julien, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier ainsi que plusieurs endroits sur le territoire de la Ville de Trois-Rivières, c’est un devoir de présenter des artistes d’ici et de soutenir le milieu en rémunérant ces derniers à leur juste valeur : « On connaît l’importance que chaque projet peut avoir pour chaque artiste. » Elle mentionne aussi le fait que dans ce milieu, ça prend aussi de la réciprocité : « Il faut aussi accueillir des artistes de l’extérieur pour faire rayonner ceux d’ici! »
Ce désir de soutenir les artistes d’ici a vu naître la présentation d’une exposition virtuelle pendant la pandémie, où des créateurs locaux étaient invités à présenter chacun une œuvre sous le thème de la distanciation. D’ailleurs, c’est fièrement qu’elle me confiait que, depuis cette pause, elle a réussi à honorer les contrats des artistes qui devaient exposer en salles pendant cette période.
En 2021, quarante-cinq artistes de la région exposaient dans les deux espaces et sur le territoire et en 2022, quatorze d’entre eux exposaient dans nos salles. Le fait d’être présent autrement, dans différents districts, en dehors des lieux dédiés à l’art, permet un plus grand rayonnement de nos artistes d’ici. « On essaie d’aller vers la population, à la rencontre du citoyen, pour sortir l’art des murs! » Ces expositions ne sont pas prévues d’avance, mais plutôt la résultante du projet : Créations inattendues, présentées cet hiver dans plusieurs parcs du territoire. L’offre estivale, quant à elle, mettra en valeur d’autres districts, de dire Madame Levasseur. Les artistes peuvent soumettre leurs dossiers pour la saison estivale en cliquant ici.
L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours est une exposition jeunesse où le public est invité à construire sa propre histoire et à user d’imagination pour découvrir ce que les œuvres racontent et ce qu’elles se disent entre elles. Véritable musée ambulant, celle-ci sera de passage du 8 juin au 22 octobre 2023 au centre d’exposition Léo-Ayotte à Shawinigan. © Jean Roy pour La Presse
Culture Shawinigan
Du côté de Culture Shawinigan, diffuseur reconnu en arts de la scène et en arts visuels, « on essaie d’avoir une bonne représentation d’artistes de la Mauricie », m’explique Philippe Gauthier, adjoint à la direction générale. « Bryan Perreault, notre directeur général et artistique, a le souci d’intégrer des gens d’ici. » Des noms comme Fred Pellerin, QW4RTZ, Valérie Milot ont foulé le sol de la grande scène du Centre des Arts. « On laisse aussi une place au théâtre musical, avec des demandes de résidences qui se terminent par un spectacle. Entre autres, Les P’tites Germaines sont en attente pour faire une résidence chez nous. »
L’été, le volet musical s’étend dans plusieurs lieux de diffusion extérieurs comme la Place du Marché, tous les vendredis soir, le Parc St-Maurice, pour ne nommer que ceux-là.
Le Centre d’exposition Léo-Ayotte, baptisé ainsi justement en l’honneur d’un grand peintre figuratif natif de Ste-Flore, fait toujours une grande place aux artistes de la région. « Selon la qualité des dossiers des artistes, il peut y en avoir plus d’un en même temps », de dire Isabelle Gingras, responsable des programmes éducatifs. Justement cet été, du 8 juin au 22 octobre, l’exposition ambulante L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, comporte une œuvre d’une artiste d’ici, Nathalie Vanderveken.
Dans cette lignée d’accueillir et de représenter des artistes d’ici, Madame Gingras souligne que le Foyer du Centre des Arts demeure un espace réservé pour ces expositions. À cet effet, du 1er mars au 3 avril, en collaboration avec le SANA, vous pourrez y voir des œuvres produites par de nouveaux arrivants.
Pour découvrir d’autres organismes ayant à cœur les arts et la culture d’ici, on vous invite à consulter notre répertoire juste ici.