Valérie Milot et Marianne Lambert : une amitié bercée par la musique classique

Toutes deux nées à Trois-Rivières, Valérie Milot et Marianne Lambert ont été initiées à la musique et au chant classiques de façon on ne peut plus différente. La première, élevée par un père passionné de musique classique, semble être née pour être harpiste. La seconde, bercée par les Céline Dion, Gilles Vigneault et Lara Fabian de ce monde, s’est plutôt découvert un talent insoupçonné pour le chant classique au détour du cégep.

Mais comment en sont-elles venues à se rencontrer?

Valérie nous explique : « Je voulais faire un projet avec voix, et le père de ma fille, avec qui j’étais à l’époque, venait tout juste de travailler avec Marianne. Il l’avait trouvé vraiment talentueuse, alors il m’a tout de suite parlé d’elle. C’est vraiment un concours de circonstance. Je l’ai contacté pis on a eu un coup de foudre amical avant même de commencer à travailler ensemble. »

Douze ans plus tard, les deux amies ne comptent plus le nombre de leurs collaborations.

À ce propos, la dernière en liste, l’album Canzone di notte, n’a pas fini de nous étonner. Avec près d’une quarantaine de représentations, le spectacle du même nom n’est pas loin d’avoir battu un record, une telle longévité pour un concert étant plutôt rare dans l’univers de la musique classique.

Une collaboration qui n’attendait qu’à voir le jour

Si Valérie Milot et Marianne Lambert ont souvent travaillé ensemble, Canzone di notte, dit « les chansons de la nuit » en français, représente le premier projet réalisé d’un bout à l’autre par les deux complices.

Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps?

Simplement par manque de temps avoue Marianne. Car bien que Valérie et elle effleuraient depuis longtemps d’idée de créer un album ensemble, il leur aura fallu attendre l’arrêt imposé par la pandémie pour qu’elles puissent enfin trouver le temps et l’espace de concevoir et d’enregistrer Canzone di notte.

Et c’est comment travailler avec une amie? « C’est un privilège! » s’empresse de s’exclamer Marianne.

Donner vie à la nuit

Choisies avec soin par Marianne et adaptées du piano à la harpe par Valérie, les pièces présentées sur l’album mettent de l’avant le bel canto, cette technique propre au chant lyrique se prêtant à merveille à la voix de soprano colorature de Marianne.

La différence entre l’album et le spectacle selon Marianne?

« L’album et le concert, c’est deux expériences similaires mais différentes. Certaines chansons interprétées sur scène ne se retrouvent pas sur l’album. Ça permet de prolonger l’expérience. »

À cela Valérie ajoute : « Pour nous, un album c’est un produit dérivé de la tournée. Ça fait partie de notre vision de vivre notre métier autrement. »

C’est donc dire que le spectacle aurait très bien pu voir le jour sans même qu’il n’y est d’album, Canzone di notte ayant été pensé d’abord et avant tout pour être joué devant public.

Démocratiser la musique classique

Sur scène comme dans la vie, la complicité entre Valérie et Marianne est palpable. Leur amour pour la musique classique aussi.

Adorant partager leur passion avec d’autres, les deux amies, également enseignantes, n’évitent jamais une occasion d’aller à la rencontre du public.

« Quand les diffuseurs nous offrent la possibilité de faire une rencontre avec le public, on accepte tout le temps. »

Le but avoué des deux artistes? Rendre la musique dite classique plus accessible et déconstruire les clichés associés à leur discipline respective. Une personne à la fois.

Et pour la suite?

Après deux ans sur la route, la tournée de Canzone di notte tire aujourd’hui à sa fin. Vous n’avez pu voir Valérie et Marianne ensemble sur scène? Ne craignez rien! Les deux amies nous assurent qu’elles répéteront l’expérience de travailler ensemble.

D’ici à leur prochaine collaboration, ne manquez pas de voir Valérie Milot en spectacle le 16 février prochain au Centre des arts de Shawinigan dans le cadre du concert Danses Célestes présenté par l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Pour ce qui est de Marianne Lambert, rendez-vous le 20 février à la Maison des arts Desjardins de Drummondville alors qu’elle y présentera le concert multimédia Mes mers intérieures aux côtés de l’Orchestre symphonique de Drummondville.