À la découverte du métier de batteur avec Adrien Lauture

Adrien baigne dans la musique depuis son enfance. Son père a acheté la première batterie de la maison lorsqu’il était enfant : « Il y avait beaucoup de musique à la maison, ça venait beaucoup de mon père qui voulait nous transférer son héritage musical. » C’est lors de sa première performance à Secondaire en spectacle qu’il a attrapé la piqûre de la scène. Il a ensuite complété un Baccalauréat en musique à l’UQAM et est aujourd’hui professeur de batterie, tout en faisant partie de plusieurs formations musicales d’ici.

Pour lui, Manu Katché fait partie des grands à ne pas manquer : « Je respecte beaucoup cet artiste et ses collaborations. Quand j’ai appris qu’il serait là, je savais que j’allais y aller. Je suis à l’affût et curieux de voir ce que les autres batteurs font, je suis toujours en mode apprentissage. »

C’est quoi exactement, une batterie?

Pour bien me plonger dans l’univers, j’ai demandé à Adrien c’est quoi, une batterie? « Si on part de la base, c’est un assemblage d’instruments de percussion, c’est une combinaison de fûts et de cymbales. »

Mais encore, dans un groupe? : « Au sein d’un groupe, c’est le cœur de la section rythmique : quand on parle de section rythmique, on parle souvent de la basse, de la batterie, quelquefois le piano aussi. En bref, la batterie, c’est souvent ce à quoi le groupe se réfère pour tout ce qui touche au tempo et au feeling rythmique global de la chanson. »

C’est comment, être batteur?

Vous l’aurez deviné, une batterie prend de la place et n’est pas des plus simples à transporter : « Je n’avais pas calculé que je voulais devenir batteur professionnel, je n’avais pas calculé que j’aurais beaucoup à traîner [rire], mais on s’habitue et on s’équipe mieux avec le temps. »

Entre l’espace nécessaire et la logistique, il faut s’adapter, mais la passion l’emporte toujours : « Ça fait partie du travail, tous les musicien·nes vous le diront : 50% du métier, c’est transporter son matériel, faire des tests de son, prendre la route… Ça fait partie de la game, mais on apprend à l’apprécier et on le vit. »

Que conseilles-tu pour apprendre la batterie?

Lorsque l’on parle à Adrien de son métier, sa passion et son amour de la musique sont évidents. Ce n’est pas un hasard s’il enseigne depuis plusieurs années en tant que professeur privé ou à L’École de musique du Long et McQuade. Je lui ai demandé ce qu’il conseille aux curieuses et aux curieux de la batterie : « Je dirais de commencer avec un ou deux cours, juste pour partir avec de bonnes bases. Il faut s’enlever l’idée qu’il est trop tard ou que l’on n’aura jamais le temps d’atteindre ses objectifs. J’encourage tout le monde à commencer, peu importe leur âge, en focussant sur le côté le fun, de mettre de côté le stress et la pression que l’on se met à vouloir progresser rapidement. »

Il nous rappelle également qu’il n’est pas nécessaire de consacrer des heures chaque jour pour obtenir des résultats : « On oublie souvent qu’on peut progresser plus vite que l’on pense en pratiquant même un 15-20 minutes tous les jours, voire quelques fois par semaine. On peut voir, de cette manière, une très bonne progression en découpant la pratique en plus petite durée. »

Envie de voir Adrien à l'œuvre?

Pour voir Adrien en spectacle, sachez que Perséide et lui joueront avec les groupes Post-Rough et Balcon Sans Princesse le 18 avril prochain au Salon Wabasso du Trou du Diable.

Ne manquez pas de suivre aussi ses autres projets musicaux tels que le Monteiro Jazz Band et Bel Hommage.