Mauricie Arts Vivants : Olivier Arteau : Pisser debout sans lever sa jupe et Marie-Pierre Arthur rencontre L’Orphéon de St-Élie

Depuis l’enfance, Olivier Arteau ressent un profond malaise quant à sa façon de se mouvoir quand il est heureux, se jugeant trop féminin et enfantin. Qu’est-ce qui a influencé sa manière d’être dans l’espace ? Pourquoi adhère-t-il à la convention voulant que le féminin mine le masculin ? Qui dicte nos choix ? Qui a réellement le contrôle sur ce que nous sommes ? L’auteur et metteur en scène Olivier Arteau réunit sur scène un flamboyant groupe d’ami·e·s et d’artistes de plusieurs disciplines artistiques : danseur, musicien·ne·s, interprètes, etc. Ce groupe d’acolytes s’applique à révéler le bagage culturel et sociologique de nos préjugés et de nos paradoxes. Par le biais de l’autofiction, de la performance, de la musique et de la vidéo en direct, chaque membre se livre à une autopsie identitaire et tente de s’indéfinir, pour s’espérer plus flou·e·s. Pisser debout sans lever sa jupe propose une soirée queer des plus émancipatrices, un bal décontracté, une véritable invitation à la vibration.

Incontournable de la scène musicale québécoise actuelle, Marie-Pierre Arthur se tient à distance de ce qui s’avère trop lisse et trop poli. L’artiste incarne la matérialisation sans détour d’une musique folk-rock prenante et enracinée, doublée d’un heureux paradoxe: celui d’une bête de scène au mystère intact et à l’aura introspective, un brin insaisissable. Se logent dans le timbre singulier de sa voix un tranchant bien aligné, une résonance aussi franche qu’inimitable.

C’est donc sur scène, là où elle est bien, que le public mauricien pourra la retrouver, entourée pour l’occasion de l’Orphéon de St-Élie, une chorale amateure dont les chanteurs seront formés durant l’été.